Assurance

L’assurance vie est-elle un placement financier sûr ?

L’assurance-vie fait partie des placements financiers les plus appréciés des épargnants français et pour cause, elle présente une certaine rentabilité tout en étant sécurisée. Néanmoins, comme tout investissement qui promet aux épargnants d’augmenter leurs gains, l’assurance-vie comporte quelques risques (voir ici pour tout savoir sur l’assurance vie). Il est toutefois possible de maitriser ces risques lorsqu’on sait les identifier et anticiper leurs conséquences.

Le risque d’insolvabilité : un risque inhérent à tout contrat d’assurance

En tant que support de placement un tant soit peu rentable, l’assurance-vie peut comporter certains risques. Comprendre les risques de l’assurance vie permet cependant à l’investisseur de les anticiper afin de limiter leurs effets sur son placement. Parmi les risques les plus courants dans le cadre d’une assurance-vie figure le risque d’insolvabilité qui se traduit généralement par l’incapacité de l’organisme assureur à indemniser l’assuré. La faillite de l’assureur est souvent à l’origine de cette défaillance. Afin de se prémunir contre cela, l’investisseur doit choisir son assureur avec attention. Le choix doit principalement porter sur des organismes bénéficiant d’une bonne réputation dans le domaine. À noter que depuis l’entrée en vigueur des directives européennes nommées « Solvabilité II », les risques d’insolvabilité sont moins fréquents. Ces directives imposent aux compagnies d’assurance d’anticiper la dépréciation des obligations comprises dans leurs portefeuilles grâce à de nouvelles provisions.

Le risque de perte en capital

Le placement sur une assurance-vie expose également l’investisseur à un risque de perte en capital. En effet, bien que la perte en capital ne soit pas à craindre sur un support de type fonds comme l’assurance-vie, le capital n’est réellement garanti que lorsque son détenteur est en mesure de le garantir. Ainsi, lorsque l’organisme est insolvable, la perte de capital est à craindre sur une assurance-vie. Pour anticiper cette perte, de plus en plus d’épargnants tendent à diversifier leurs avoirs, notamment en investissant sur d’autres supports plus prudents comme l’immobilier. Le recours à un professionnel est d’ailleurs conseillé pour la mise en place d’une stratégie d’investissement en adéquation avec sa situation et ses objectifs.

La baisse de rendement des fonds euros

La baisse progressive du rendement des fonds euros fait que l’assurance-vie n’est plus un placement aussi sûr qu’avant. La baisse de rendement signifie en effet la baisse des potentiels gains, rendant cet investissement de moins en moins intéressant pour les investisseurs. Pour réagir face à cette baisse de rendement, les épargnants sont de plus en plus nombreux à abandonner les fonds euros classique pour investir dans des supports dits de nouvelle génération qui leur permet de placer une partie de leur capital sur le marché financier. Si le rendement n’est pas garanti, il est possible qu’il atteigne 5 %. La Pierre euro présente par exemple un potentiel de rendement plus attractif que celui des fonds en euros classique. De plus, dans le cadre de la pierre euro, le capital est garanti et disponible à tout moment.

Le risque relatif à la mauvaise rédaction du contrat

En cas de décès de l’assuré, l’assurance-vie profite aux bénéficiaires mentionnés par ce dernier dans la clause bénéficiaire. Les bénéficiaires profiteront par la même occasion d’une exonération fiscale plus ou moins importante selon les cas. Cependant, si cette clause est mal rédigée, le bénéficiaire ne sera pas en mesure de profiter de ses avantages fiscaux. Il convient de nommer expressément les bénéficiaires dans le contrat afin qu’ils profitent de l’exonération fiscale due. À charge pour ceux-ci de modifier la clause bénéficiaire par la suite pour que leurs héritiers en profitent à leur tour. Par ailleurs, pour éviter que l’assurance-vie ne soit intégrée dans l’actif successoral du défunt après le décès des bénéficiaires désignés, il faut terminer la clause bénéficiaire par les termes « mes héritiers ». À noter que l’assuré peut modifier cette clause à tout moment. En cas de doute, un conseiller financier peut apporter son aide dans la rédaction d’une clause adapté à sa situation.

Le risque de déshérence de l’assurance-vie

La déshérence de l’assurance-vie fait partie des risques qu’il faut craindre avec ce placement. En effet, si les assureurs sont chargés de retrouver les bénéficiaires du contrat en cas de décès de l’assuré, les démarches sont rarement effectuées. Parfois, le manque d’informations empêche les organismes d’assurance de retrouver les bénéficiaires. Actuellement, l’ensemble des contrats d’assurance-vie en déshérence représentent des millions d’euros faute de réclamation. Afin de s’en prémunir, l’assuré doit avant tout fournir tous les renseignements possibles pour permettre de retrouver ses bénéficiaires à son assureur. Il convient également de prévenir les bénéficiaires de l’existence d’un contrat d’assurance-vie à leur profit.

Mieux comprendre la finance, c’est avant tout s’informer sur les modalités de souscription, sur les démarches à entreprendre et avoir connaissances des pièges des différentes offres.

Le manuel de la finance vous donne les clés pour orienter vos démarches de financement et obtenir satisfaction.